A l’occasion de la sortie prochaine de l’ouvrage Sextius-Mirabeau à Aix en Provence : Un quartier, une métamorphose, publié par l’association des Amis de la Méjanes, profitons-en pour observer quelques changements qui ont eu lieu dans ce même quartier.

Si son nom de vous dit rien, ou peu de choses, dites vous que cette zone englobe actuellement beaucoup de lieux dont voici une liste non exhaustive :  les Allées Provençales, le G.T.P., la bibliothèque Méjanes (Cité du Livre), les archives départementales, la synagogue, la gare routière, l’esplanade des Justes, le Pavillon Noir, le mur d’eau etc…

Il n’y a pas si longtemps…

Si vous n’avez pas connu le quartier dans les années 80, les photos qui vont suivre pourraient vous surprendre tant les changements sont radicaux. Pour mieux les replacer dans « notre présent » des vues actuelles seront aussi présentes pour prendre conscience des modifications.

Elles ont  à peine plus de 35 ans, ce qui pourrait paraître peu, et pourtant ! Bien sûr, une partie d’entre vous ont probablement connu ces lieux à cette époque mais je suis sûr que d’autres non. Une bonne raison de jeter un coup d’œil dans le rétro.

Avant d’aller plus loin, mes remerciements vont à Mr Patrice Capoduro qui m’a transmis les clichés qui vont suivre et m’a autorisé à les publier ici.

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Ces photos ont été prises en 1979 et 1980. 

Sextius-Mirabeau : années 80 / De nos jours :

Commençons par ce qui fut l’un des édifices emblématiques du quartier : l’ancien Casino Municipal (détruit en 2003) que nous voyons ici de dos sur cette photo orientée vers le nord.

 – Détail important : vous remarquerez les rails et les quais de l’ancienne gare de marchandises qui fut supprimée peu de temps après la prise du cliché. Elle se trouvait quelques mètres en contrebas de la place de la Rotonde. (Photo prise en 1979)

Après avoir été un parking en plein air les années qui ont suivi la disparition de la gare, la zone est de nos jours occupées par la place François Villon, des terrasses et des commerces. Un parking est toujours là mais sous terre. Le niveau du sol a par ailleurs été relevé et se trouve désormais au même niveau que la place de la Rotonde.

Et si on essayait, avec un montage photo, de réintroduire le casino municipal et les voies du chemin de fer dans le décor actuel en mélangeant les deux photos ci-dessus ? 

 – Voyez le résultat ci-dessous (petit assemblage perso) : 

Au moins, si vous ne l’avez pas connu, vous pouvez désormais vous faire une idée de l’emplacement que tout cela occupait !

On passe à présent à une vue orientée vers l’ouest nous montrant le quartier bien avant l’apparition de la résidence de l’Esplanade de l’Arche et bien avant la couverture de la voie ferrée.

On y découvre qu’un passage à niveau était présent sur la rue des Allumettes. Le bâtiment en arc de cercle sur la droite faisait partie de la gare de marchandises. (Photo prise en 1980)

De nos jours, seuls les bâtiments de l’ancienne Manufacture d’Allumettes (désormais Bibliothèque Méjanes) sont encore debout. La voie ferrée a été recouverte par l’avenue Mozart et l’un des bâtiments de la gare de marchandises a cédé sa place au Grand Théâtre de Provence.

La Méjanes occupe les murs de l’ancienne manufacture d’allumettes. Ce cliché pris depuis l’avenue de l’Europe nous montre les lieux qui, là aussi, ont bien changé d’apparence, surtout quand on pense à la cheminée qui s’y dressait… (Photo prise en 1980)

Une autre photo prise la même année, toujours depuis l’avenue de l’Europe, qui nous montre la cheminée sur toute sa hauteur et avec les pubs d’époque !

La cheminée a aujourd’hui disparu et si on garde le même angle de vue, on s’aperçoit que le bâtiment est désormais caché par les locaux de l’hôtel de police.

La ville possédait une usine à gaz située à proximité de la rue Irma Moreau. Orienté vers l’est, ce cliché a probablement été pris depuis l’un des gazoducs qui s’y dressaient. Au loin, vers le centre du cliché et partiellement cachés par des arbres, on peut distinguer les longs entrepôts de la gare de marchandise. (Photo prise en 1980)

De nos jours, là aussi (oui je je me répète), les lieux n’ont plus la même allure. Les avenues Max Juvénal et Geroges Pompidou on fait leur apparition, sans compter les multiples bâtiments qui ont poussé dans les environs. La partie de voie ferrée visible sur la droite de la photo de 1980 a été supprimée lors de la disparition de la gare de marchandises.

Si vous souhaitez encore plus d’infos et de photos sur l’histoire du quartier Sextius-Mirabeau, n’hésitez pas à consulter l’article ci-dessous qui pourrait bien vous intéresser :

  – A propos des clichés pris en 1979 et 1980 : © Patrice Capoduro

Ces clichés ne sont pas les miens, la personne qui les a pris m’a permis de les publier, cela signifie que des tiers n’ont pas pas à les réutiliser librement sans le consentement du propriétaire de ces photos.

Toute autorisation liée à leur réutilisation n’est donc pas de mon ressort mais doit se faire avec l’accord du photographe.