Article initialement publié le 2 février 2015
Intégralement réécrit et mis à jour au 8 mars 2020
– Ajouts au 07 Avril 2022 : halte ferroviaire et cross-country de 1965.
Allons entre Aix et le village des Milles. A l’endroit même où l’on peut voir aujourd’hui les immeubles de la résidence de la Parade, de celle du Parc de l’hippodrome et de celle du Domaine des Cavaliers, le long de la route des Milles. Là où il existait autrefois un hippodrome.
L’origine du nom du lieu – Pourquoi « Parade » :
Quand on parle de ce quartier de nos jours, on emploie le terme « quartier de « LA » Parade ».
Ce nom, avec le « LA » vient de la résidence qui s’y trouve. Mais autrefois, avant même l’existence de la résidence et de l’hippodrome, on ne parlait que du quartier « DE Parade » (sans le « LA ») d’où le titre de mon article avec le « LA » entre parenthèses.
Certes, les lieux ont accueilli de nombreuses courses hippiques par le passé mais le terme de « parade » n’a ici rien à voir avec de quelconques parades équestres comme on a pu me le suggérer.
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La particule d’un nom de famille :
En réalité, l’origine de ce nom est à chercher du côté d’une famille qui fut un temps propriétaire des lieux et qui avait un nom composé : les Lestang-Parade, originaire de la région d’Arles.
La particule [Parade] ou [de Parade] aurait été ajoutée à leur nom en 1455 par l’un de ses membres, Jean de l’Estang, [Parade] ayant été le nom d’une terre acquise par son père au XIVe siècle non loin d’Arles (source : Étude sur une famille de Provence les de Lestang-Parade – page 15).
La domaine était aussi parfois nommé Monplaisir (ou Mon Plaisir), comme l’indique le cadastre napoléonien dressé vers 1830 (cliquez sur l’image pour la voir en HD):
Comme le cadasatre de 1830 l’indique (au travers de son catalogue de l’état de cette section) le domaine appartenait à cette époque à une descendante de la famille, Sophie Léontine Lestang (de) Parade, où l’on retrouve aussi une adresse, le n°18 rue de l’Opéra à Aix, là où se trouve l’hôtel de Lestang-Parade (cliquez sur l’image pour la voir en HD – vignettes 9 à 11) :
On voit sur ce registre que le n°84 du plan cadastral (le château / bastide, nommé ici « maison ») est lié au nom de Sophie Léontine Lestang (de) Parade. De nombreuses autres parcelles du domaine lui appartenaient.
Selon le détail du cadastre, le domaine comptait alors, en plus de la bastide, des vignes, bois, bosquets et des terres de labour. Le domaine couvrait une surface conséquente mais son existence allait connaître de sérieux changements dès le début du XXe siècle.
Les courses hippiques à Aix :
Ca n’est plus le cas de nos jours, mais des courses hippiques avaient lieux autrefois à Aix-en-Provence.
Dans un premiers temps, elles se pratiquaient sur ce que l’on nommait le « champ de course de la Torse » qui se trouvait sur le champ de manœuvres, là où se trouve aujourd’hui le stade Carcassonne. Elles étaient organisée par la Société des Courses d’Aix fondée en 1880. Un terrain sommaire, peu adapté, de piètre qualité et pas exclusivement réservé à la pratique équestre (Source : La Provence du 17 octobre 1925). De plus, les organisateurs peinaient à convaincre les propriétaires de chevaux d’y faire courir leurs bêtes.
Il fallut attendre le début du XXe siècle pour qu’Aix possède son « véritable » hippodrome.
Où installer l’hippodrome ?
Le choix de l’emplacement pour l’hippodrome d’Aix a été sérieusement réfléchi. Quatre sites ont été étudiés pour l’accueillir :
1 – La Villa Richelme : ce terrain accueillant aujourd’hui l’avenue Henri Mouret et le Pasino et situé à environ 1 kilomètre de la Rotonde n’a pas été retenu car de trop gros travaux de terrassement auraient été nécessaires. De plus, la piste aurait été trop grande pour la zone.
2 – La propriété Champsaur : aux environs de l’actuel parc Saint-Mitre et du Géant Casino. Elle était située à environ 3 kilomètres de la Rotonde et n’a pas été retenue car à l’époque aucun chemin important n’existait à proximité, il aurait donc fallu créer des routes, tout en déclassant des chemins, sans compter des travaux de terrassements trop importants.
3 – Le quartier de la Philippine : situé entre les Platanes et Venelles et à 5 kilomètres de la Rotonde. Lui aussi n’a pas été retenu en raison d’un manque de voies d’accès à l’époque et de travaux trop importants à réaliser.
4 – Le domaine de Parade : entre Aix et les Milles. A 6 minutes en tramway de la Rotonde et à 1100 mètres à pieds. La route menant aux Milles existait déjà à proximité. C’était le lieu avec la distance la plus courte avec le centre de Marseille, donc pour faire venir les visiteurs facilement. Le lieu était irrigué avec l’Arc à proximité. Des arbres créaient des zones ombragées. Des prairies existaient déjà et le terrain était sablonneux, donc peu de travaux de terrassement étaient à réaliser en comparaison avec les autres sites. Et à cela s’ajoutait la vue, qui possédait bien des qualités.
C’est donc le domaine de Parade qui fut sélectionné pour accueillir l’hippodrome en raison de ses nombreuses prédispositions à accueillir un champ de courses. Des travaux seraient tout de même à réaliser mais de moindre importance que si il avait été installé ailleurs.
(Source : Le Mémorial d’Aix du 6 septembre 1909)
De nos jours, difficile de l’imaginer au premier coup d’œil mais en allant d’Aix-en-Provence aux Milles par le Pont de l’Arc, on passe devant un portail massif, celui-ci est le dernier vestige de ce que fut l’hippodrome de Parade.
Un choix qui a fait des mécontents :
Le choix de ce lieu, situé en périphérie sud de la ville a fait naître la protestation chez le Syndicat des Hôteliers et Restaurateurs d’Aix. Ces derniers auraient préféré un lieu forçant les étrangers à traverser la ville plutôt qu’une zone accessible en contournant Aix (Source : Le Mémorial d’Aix du 23 janvier 1910).
A ce sujet, le journal La Croix de Provence du 12 octobre 1919 publia justement le courrier d’un marseillais habitué de l’hippodrome qui écrivait alors :
Les aixois ne sont pas vraiment malins, ils ont eu la sottise d’établir un hippodrome en avant d’Aix, de sorte que les marseillais qui viennent nombreux assister aux courses sont « dispensés » de venir jusqu’à Aix y faire leurs achats. Si les aixois étaient intelligents, ils établiraient leur champ de courses au nord d’Aix ou à tel endroit que les étrangers eussent occasion de venir à Aix…
La Croix de Provence du 12 octobre 1919
1909 – Le projet d’un véritable hippodrome pour Aix :
Le projet fut évoqué dans le Mémorial d’Aix du 10 octobre 1909. Le terrain retenu était un « site merveilleux » (pour reprendre les propos de l’époque) situé entre Aix et les Milles.
Deux ans avant l’inauguration de ce nouvel hippodrome, on avait déjà une vague idée de la future allure des lieux et l’on parlait alors d’une piste longue de 1287 mètres, de tribunes d’une surface de 1500m² et des infrastructures nécessaires à l’accueil du public (sanitaires, restaurant) sans oublier des écuries pour les chevaux.
Au final, la piste fut plus longue que prévue avec un total de 1400 mètres dont 400 m de ligne droite. Le tracé de la piste, ses courbes et son inclinaison n’ont pas été pensées par hasard et ont fait l’objet de plusieurs études afin de donner pleine satisfaction aux propriétaires de chevaux.
La réalisation des plans du projet d’un hippodrome au domaine de Parade débutèrent le mardi 28 septembre 1909 pour être achevés et présentés à l’été 1910. Durant le même laps de temps, les dernières formalités d’achat du domaine de Parade furent réglées. Les travaux pouvaient alors être lancés.
1911 – L’inauguration de l’hippodrome de Parade :
Et c’est ainsi que le dimanche 15 Octobre 1911 fut inauguré l’hippodrome de Parade de la Société des courses d’Aix.
Dans les faits, l’inauguration eu lieu lors des deux premières journées. Il n’est donc pas étonnant de lire parfois que l’hippodrome fut aussi inauguré le 22 octobre, soit le dimanche qui a suivi le 15 octobre.
Les journaux de l’époque considéreraient visiblement ce lieu comme un emplacement idéal. Ils le qualifiaient de « coquet », très confortable et ravissant ». Selon les témoins, le panorama que l’on apercevait des tribunes était « de toute beauté avec l’Arc qui passait en contrebas. Au loin, on distinguait la ville d’Aix et ses clochers ainsi que la chaîne de Sainte-Victoire, on ne pouvait rêver cadre plus merveilleux » (extrait issu du Mémorial d’Aix du 19 Octobre 1911 – Doc PDF).
Lors de son inauguration, l’hippodrome n’était pas complètement achevé, les tribunes en béton armé étaient finies depuis seulement deux semaines et il a fallu attendre le printemps 1912 pour voir la fin totale des travaux.
Cette première journée de courses dans ces nouvelles infrastructures accueilli la première journée de la Réunion d’automne 1911 au cours de laquelle se sont tenus cinq courses : le Prix du Gouvernement de la République, le Prix de la société des Steeple-Chasse de France, le Prix Sextius, le Prix Mirabeau et le Prix de la Ville.
Les spectateurs pouvaient se placer dans les tribunes mais ils pouvaient aussi louer des chaises placées au niveau de la pelouse pour mieux admirer les courses.
Les petits tracas des débuts :
Pour l’anecdote, les festivités de l’inauguration avaient commencé en retard ce jour là, si bien que les spectateurs avaient bien du mal à contempler la dernière course (rappelons que nous étions en automne et qu’en cette période le soleil se couche plus tôt).
1926 – On améliore l’hippodrome :
Quinze ans après son inauguration, l’hippodrome (et surtout son cadre) faisait toujours l’unanimité. Cependant, des soucis récurrents avaient tendance à gâcher le spectacle et refaisaient trop souvent surface aux yeux de ses usagers : la piste n’était pas parfaitement plate, créant des accumulations d’eau, et le climat desséchait la pelouse. Quant à l’accessibilité au champ de course, elle n’était pas parfaite. Des solutions allaient être apportées en 1926 :
Les défauts de piste :
Ils furent réglés radicalement en retraçant entièrement la piste et en la nivelant. Par ailleurs, un système d’irrigation par pompes électriques fut installé afin d’entretenir la piste de tous temps et la garder souple et praticable pour les chevaux.
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Les soucis d’accessibilité résolus avec une passerelle :
Le tramway passant non loin, au quartier du Pont de l’Arc et la route des Milles passant tout près, l’hippodrome possédait tout de même un léger souci d’accessibilité. Pour mieux comprendre, il faut savoir qu’à l’origine, on ne pouvait accéder à l’hippodrome que par le sud (route des Milles) ce qui était peu commode. En effet, les habitants vivant au nord d’Aix devaient alors faire un grand détour par le quartier du Pont-de-l’Arc. Le problème prit fin en 1926 lorsqu’une passerelle de 14 mètres de long fut construite pour permettre aux piétons venant de la rive nord de traverser l’Arc (Source : Le Mémorial d’Aix du 10 juillet 1926).
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L’hippodrome de Parade – presque – relié au chemin de fer :
En complément de ces aménagements pratiques, une halte ferroviaire fut mise en place à compter du 14 juillet 1926 sur la ligne du chemin de fer Aix-Rognac qui passait à environ 300 mètres de l’hippodrome sur la rive nord de l’Arc. Nommée « Halte de l’Hippodrome de Parade » elle permettait aux visiteurs de se rendre aux courses par le train.
Elle ne desservait pas directement l’hippodrome, les voyageurs, une fois descendus du train à cet arrêt qui se trouvait sur la rive nord, devaient ensuite emprunter la passerelle crée en 1926 pour traverser l’Arc et ainsi rejoindre l’hippodrome situé sur la rive sud.
La halte de l’hippodrome de Parade fut le dernier arrêt voyageurs qui fut ajouté à la ligne ferroviaire Aix-Rognac au cours de son existence. Ce qui porta à sept le nombre maximal de stations qui ont équipées cette voie ferrée durant on exploitation commerciale à destination des voyageurs :
Cette halte dédiée à l’hippodrome fut définitivement supprimée dans le courant des années 30.
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D’autres services spéciaux furent mis en place pour venir assister au courses : du bas du cours Mirabeau on pouvait ainsi se rendre à l’hippodrome en taxis, bus ou encore tramway (jusqu’au Pont de l’Arc pour ce dernier) (source : Mémorial d’Aix du 17 Juillet 1927).
Les courses se tenaient principalement le dimanche mais aussi lors de journées particulières comme les 14 Juillets à l’occasion de la fête nationale comme le montre l’affiche visible en cliquant ici.
Un plan détaillé de l’hippodrome en 1938 :
Voici un plan de l’hippodrome en 1938 issu de l’ouvrage « Sports Hippiques 1938 ». On y retrouve : la piste, les tribunes, la parc auto, la zone de pesage, le château de Parade et aussi la passerelle sur l’Arc à droite du plan (cliquez sur l’image pour la voir en HD) :
Des photos des courses à l’hippodrome :
Le site web des archives de la bibliothèque Méjanes possède plusieurs photographies des courses à l’hippodrome de Parade prises par le studio Ely.
Ci-dessous, un cliché du public dans les tribunes lors de la seconde journée d’inauguration le 22 octobre 1911 :
Ci-dessous, une photo prise lors du « Rallye Paper de la société d’équitation St-Georges » le 30 novembre 1913 :
Ci-dessous, la remise des récompenses lors du « Rallye Paper de la société d’équitation St-Georges » tenu le 30 novembre 1913 :
Vous pouvez cliquer ici pour accéder à plus de photos.
Les lieux : Avant / Après :
Ci-dessous, une vue en perspective de l’hippodrome par l’IGN prise vers 1950 et orientée vers le sud-est, que j’ai mise en perspective et que j’ai colorisée. En plus de la piste, on y distingue la route des Milles partant de la droite de l’image vers le haut et le bâtiment des tribunes le long de celle-ci. Les rives de l’Arc s’étendent de la gauche de l’image vers le bas de celle-ci.
Sur le montage ci-dessous, la photo du haut date de 1955 et celle du bas représente les lieux en 2019 :
Vous pouvez aussi comparer les changements avec la vue interactive de l’IGN ci-dessous (vues de 1960 et 2018, passez sur l’image avec votre souris) :
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Pas seulement des courses hippiques :
Vers la fin de son existence, et peut-être dans le but de diversifier ses activités, le terrain de l’hippodrome de Parade n’a pas accueilli que des courses de chevaux. En effet, les lieux furent choisis pour accueillir des manifestations sportives avec des humains, notamment les épreuves masculines du 70e Championnat de France de cross-country, qui s’y déroula le 7 mars 1965. On apprend par ailleurs dans l’article qui relate l’événement que le propriétaire du domaine de Parade à cette époque s’appelait Mr Savon :
La disparition de l’hippodrome et la transformation du quartier :
Pour ce qui est de la disparition de l’hippodrome, je n’ai pas eu d’explication précise en raison d’un manque de documentation. Si vous avez des infos impérativement sourcées (documents, etc) à ce sujet, vous pouvez m’en faire part.
– L’une des possibilité que l’on m’a suggéré, c’est qu’il se pourrait qu’au fil des années l’hippodrome de Pont-de-Vivaux à Marseille se serait avéré être plus rentable que celui d’Aix, qui aurait donc fini par disparaître. Je ne peux pas confirmer cette affirmation par manque de documentation mais je souhaitais cependant l’évoquer car c’est la seule que l’on m’a donnée. Je n’ai donc pas de date exacte à fournir pour en ce qui concerne sa fermeture.
Reste que le terrain fut, sans grande surprise, livré aux promoteurs immobiliers dans le courant des années 70.
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– Ci-dessous, une vue de juin 1972 où l’on peut distinguer l’hippodrome au centre :
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Le grignotage des terrains occupé par le domaine où se trouvait l’hippodrome s’est alors effectué sur plusieurs périodes et lors de plusieurs programmes immobiliers :
A partir de 1975 – la résidence de la Parade :
Les travaux de construction de la résidence de la Parade semblent avoir débuté vers le milieu des années 70. Sur la photographie ci-dessous datant de 1975 on distingue le début du chantier au sud de la piste :
Quatre ans après le début des travaux, en 1979, la piste de l’hippodrome a quasiment disparu. L’ouest et le centre de la piste ne sont plus visibles, remplacés par l’ensemble immobilier. Seule une parcelle occupant la partie à l’est de la piste subsistait, pas encore occupée, sauf par la bastide qui se trouvait là depuis bien longtemps :
A partir de 2006 – la résidence du Parc de l’hippodrome :
Dans les années 2000, les travaux ont repris dans le secteur. Vers 2006-2007, une portion de la partie à l’est, jusque là préservée, a été bâtie lors du programme immobilier de la résidence du Parc de l’hippodrome. Elle occupa la moitié de la partie encore préservée par les travaux de la résidence de la Parade.
Le montage ci-dessous illustre l’évolution des travaux de cette résidence et nous montre trois clichés pris respectivement en 2004, 2007 et 2014.
C’est à lors de cette opération immobilière que fut détruite le château du domaine de Parade / Monplaisir présente sur le cadastre napoléonien. L’allée de platanes qui permettait d’y accéder depuis la route des Milles fut conservée mais ne sert plus de voie d’accès direct.
On accède aujourd’hui à la résidence qui remplace cette bâtisse grâce à une route apparue à cette l’occasion : la rue de l’hippodrome. Ce programme immobilier fut livré en 2009.
A nord de cette résidence, à ce moment de l’histoire, il restait une partie encore non bâtie, dernière trace de la piste de l’ancien hippodrome.
Visite des petits vestiges de l’hippodrome en 2015 :
Par curiosité, je suis allé sur place le 23 janvier 2015 pour observer les lieux de plus près et faire quelques photos :
En 2015, presque l’intégralité de ce qui formait l’hippodrome et son domaine avait disparu. Presque, car une petite partie subsistait dans la partie nord-est du terrain.
Comme on peut le voir, la piste parcourait tout le secteur de la résidence et seule une zone était encore non bâtie :
– En rouge : le tracé de la piste.
– En jaune : la partie qui subsistait encore lors de ma visite en 2015 où j’ai réalisé les clichés présents ci-dessous :
Je me suis donc rendu dans cette zone. Après avoir traversé la résidence du parc de l’hippodrome, on débouchait sur la partie encore inachevée de la rue de l’hippodrome donnant sur un terrain vague, une zone aujourd’hui occupée par la résidence du Domaine des Cavaliers.
Sur la photo ci-dessous, tout à droite de l’image, on distingue une partie de la piste originale :
La même vue en octobre 2020, au fond, on distingue le pont de la rue Arnaud Beltrame :
En 2015, il n’en restait qu’un tracé délimité par les arbres sur environ 200 mètres de long pour environ 15 à 20 mètres de large, malgré cela, on distinguait sans mal l’ancienne piste de l’hippodrome :
Vous pouvez visualiser ce qu’il restait de l’ancienne piste à 360° telle qu’elle était en janvier 2015 grâce à la vue ci-dessous que j’ai réalisée – Utilisez votre souris pour manipuler la photo – Photo : © Aix en découvertes :
Lien alternatif de ma vue à 360 ° sur Google Maps (utilisez votre souris pour manipuler la photo) :
Cette vue, telle que vous la voyez ici, n’existe plus aujourd’hui et laisse place à un tout autre panorama vers l’ouest :
Tout autour de ce qu’il restait de la piste, dans un amoncellement de végétaux et de déchets en tout genres on distinguait une sorte de système d’écoulement en béton fermé à intervalles réguliers par des vannes.
Le portail est le seul élément encore existant de l’hippodrome et comporte quelques détails intéressants lorsqu’on le regarde d’un peu plus près du côté de l’intérieur de la résidence. Ci-dessous, ce qu’il reste d’une partie du mécanisme qui permettait de l’ouvrir :
Quittons la machine à remonter le temps, retour à l’histoire de la disparition des lieux :
La dernière parcelle :
La parcelle que j’ai visité en 2015 et que nous venons d’observer de plus près a fini, elle aussi par disparaître :
A partir de 2018 – la résidence du Domaine des Cavaliers :
C’est début 2018 ou fin 2017 que les travaux de cette nouvelle résidence ont débuté.
La livraison des logements était prévue pour le troisième trimestre de l’année 2019.
Des rues qui changent :
En plus des habitations, la rue de l’hippodrome a été allongée et un pont est réalisé afin de relier la D9 à la D65 en enjambant l’Arc. Ces créations et modifications, ont impliqué des changements :
– L’extension de la rue de l’hippodrome (résultant de la création de la résidence du Domaine des Cavaliers) porte, par délibération du 25 novembre 2019, elle aussi ce nom de rue de l’hippodrome.
– Quant à la nouvelle voie que créée le pont, elle porte celui d’Arnaud Beltrame, une proposition adoptée à l’unanimité, par délibération du 25 novembre 2019.
Plus d’infos sur le pont / rue Arnaud Beltrame dans l’article ci-dessous :
Un hippodrome disparaît – Son souvenir reste :
Après environ 60 ans d’existence, l’hippodrome n’est plus. De solide et observable, il ne reste plus que son portail, mais les noms de ce qui le remplace font raisonner le passé des lieux : Parc de l’hippodrome, Domaine des Cavaliers, rue de l’hippodrome et, bien sûr, le nom de la résidence qui conserve le nom de Parade.
Dans les actes d’acquisition ,une foule de propriétaires des terrains (par successions sans doute) y figurent . Le projet de prolongement de la rue de l’Hippodrome est entré dans sa phase active . La route franchira l’Arc pour rejoindre la route ancienne vers Les Milles dans l’aménagement en cours de finition . Du moins c’est ce que l’on m’a dit (services municipaux) Des plans précis existent .
Au delà de la Résidence de l’Hippodrome une construction est prévue par La Saigi ,les panneaux d’autorisations sont visibles . Pas très excitant mais ….. c’était prévu le promoteur ayant acquis tous le terrain . En revanche le terrain coté Arc est totalement inconstructible ,on y observe un bassin de rétention . Propriété de la commune .
Merci beaucoup pour ces infos !