Il est un édifice qui resta durant 30 ans sur la place de la Rotonde et dont il ne reste plus rien de nos jours. Il était imposant et avait son propre style architectural.
Cet article est publié en 2023, exactement 150 ans après sa disparition.
A cette occasion, et bien qu’il ne soit plus qu’un maigre souvenir avec le très petit peu d’intérêt qu’il pourrait encore susciter, j’ai souhaiter le recréer et évoquer son existence. (Bien que tout au long de mes recherches et de sa modélisation je n’ai eu de cesse de me demander à quoi bon parler de lui…. Allez comprendre…)
La modélisation 3D est à la fin de cet article et il sera ponctué de vues actuelles dans lesquelles je l’ai réintégré.
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Bien peu de personnes se sont penchées sur lui. Il faut en effet reconnaître que, bien qu’étant visible sur quelques plans, gravures et photographies anciennes, il ne l’est toujours que partiellement ou schématiquement, sans compter sa faible durée de vie.
Pourtant, durant trois décennies tout de même (dont treize années à côtoyer la fontaine de la Rotonde), il était bien là, au nord-est de la place.
Si physiquement, son esthétique divisait ; il était surtout, de par son rôle, le symbole d’un autre temps : celui de l’octroi.
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L’octroi – taxe d’autrefois :
A défaut de faire un historique complet de cet « impôt », qui n’est pas le sujet de cet article, simplifions en disant qu’il s’agissait d’une sorte taxe perçue par les villes comme étant « les taxes indirectes établies au profit des communes sur les objets et denrées destinés à la consommation locale » (*). Tout ce qui entrait dans le périmètre de l’octroi était taxé, à différents niveaus selon l’époque et la nature du produit.
Ces périmètres variaient selon les villes et selon les époques.
Par exemple, à Aix, au début du XIXe siècle, un document de 1836 (**) , indique que les bureaux d’octroi se trouvaient (entre autres) :
– Au lieu dit « la grille de fer » (actuelle place de la Rotonde) ;
– A la porte Saint-Jean (débouché sud de l’actuelle rue d’Italie) :
– A la porte Bellegarde (débouché nord de l’actuelle rue Mignet) ;
– A la porte Notre-Dame (débouché nord de l’actuelle rue Jacques de la Roque) ;
– Au poste des Minimes (débouché Est de l’actuel cours des Minimes)
Avec le temps, notamment durant la seconde moitié du XIXe siècle, ce périmètre fut élargi.
Certains de ces bureaux avaient des rôles bien définis et étaient dédiés à des marchandises particulières comme celui de la Grille-de-fer dédié au poisson et le bureau de la porte Saint-Jean dédié au poids de la farine.
– Certains sont clairement indiqués sur les détails du cadastre de 1830 ci-dessous :
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Le(s) bureau(x) d’octroi de la Rotonde :
Penchons-nous à présent sur ce qui est le sujet de cet article : le bureau de l’octroi qui se trouvait sur le bord nord-est de la place de la Rotonde.
Quand on regarde des plans anciens jusque vers 1870, on remarque toujours la présence d’un bâtiment de l’octroi sur la place :
Plus intéressant encore, on le retrouve sur une photographie de Claude Gondran réalisée au maximum en 1873.
– On le distingue sur la gauche de l’image :
Ci-dessous, une simulation d’à peu près la même vue de nos jours si le bâtiment était encore là :
Seulement voila, une question doit obligatoirement être posée ici avant de poursuivre :
La construction visible sur le cadastre et celles visibles sur les plans postérieurs et la photo sont elles les mêmes ?
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Des constructions différentes au fil du temps ?
– Note : l’explication qui suit peut paraître complexe mais elle est indispensable pour bien saisir la suite des faits. J’ai essayé de la résumer au plus simple.
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De quand date le bâtiment visible sur la photo de Claude Gondran ? La réponse à cette interrogation n’est, nous allons le voir, pas si évidente que cela :
Placés au même endroit et indiqués sous la même dénomination sur plusieurs plans anciens, on pourrait trop rapidement en conclure qu’il s’agit d’une seule et même construction au travers du temps.
Par ailleurs, Jean Boyer (1914-2004), qui a fait de nombreuses recherches et publications poussées sur le passé d’Aix, écrivait dans son ouvrage consacré au Cours Mirabeau (1), que selon lui cette construction « pouvait dater des années 1800 (…) car il figure sur le plan cadastral ».
Effectivement, au vu de ces éléments on ne pourrait que confirmer cette hypothèse. S’il était présent sur ce cadastre ancien, il daterait donc au moins de 1830 et donc le bâtiment que l’on voit sur la photo de Gondran est le même.
Or cette conclusion est inexacte, et je vais expliquer en quoi.
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Un même lieu pour deux bâtiments distincts :
C’est ici que l’hypothèse de Jean Boyer est à revoir (ça m’ennuie de reprendre Jean Boyer dans la mesure ou j’aime beaucoup son travail, donc ne voyez pas ma correction comme un reproche mais plutôt comme une précision).
Déjà, quelque chose cloche au niveau des représentations. En observant des plans antérieurs à 1840, on remarque qu’ils représentent un bâtiment avec de multiples angles, tout comme sur un plan de 1741 où l’on peut observer une construction de forme très similaire au même endroit :
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Contrairement à ces derniers, les plans postérieurs à 1840 représentent quant à eux une construction plus simplifiée, en forme de vague rectangle :
On pourrait y voir ici un manque de prise en compte de détails par les dessinateurs des plans mais il n’en n’est rien.
En effet, en creusant la presse ancienne, on apprend qu’en août 1842, on détruisait l’ancien local de l’octroi pour en bâtir un nouveau, qui servirait aussi d’entrepôt (2). Les anciens locaux en cours de destruction étaient alors désignés comme étant de vieilles masures en bois, dont la requalification avait été approuvée le mois précédent (3).
De plus, en novembre 1841, on rappelait l’état de ces locaux (4) présentés comme « un cabanon de mauvais goût et d’un aspect sordide »
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Ces éléments nous prouvent ainsi que :
1- La construction présente sur le plan cadastral de 1830, indique les vieux locaux en bois de l’octroi démolis en 1842 ;
2 – Tandis que la photo de Claude Gondran et les plans postérieurs à 1842 nous montrent le local de l’octroi en pierre, dont la construction débuta après la démolition des anciennes masures en ruine.
Donc pour résumer :
– Contrairement à ce qu’avait supposé Jean Boyer, le bâtiment présent sur plan cadastral de 1830, n’est PAS celui visible sur le cliché de Claude Gondran, il était plus ancien, remontant probablement au moins au XVIIIe siècle.
– La fonction des locaux a aussi changé, étant dorénavant passée de « octroi du poisson » à juste « octroi ».
Et pour être précis, ce nouveau bâtiment allait désormais allait être le Bureau Central de l’octroi de la ville d’Aix.
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Maintenant que nous avons fait le point pour éviter toute confusion, passons à la chronologie des lieux :
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Le nouveau bâtiment de l’octroi – Chronologie :
1841 – Du vieux :
En 1841, la perception de l’octroi à cette entrée de la ville se faisait encore, comme dit plus haut, au niveau d’un insalubre local en bois, placé à ce que l’on nommait alors « la grille de fer ».
Ce nom rappelait l’existence durant plusieurs décennies d’une grille qui fermait l’actuel Cours Mirabeau. Malgré la disparition de la grille, le nom resta encore utilisé durant longtemps pour désigner la zone que forme l’angle de l’actuel cours Mirabeau avec l’actuelle rue Espariat (4).
– La vue ci-dessous figure l’état des lieux avec l’ancien bâtiment de l’octroi en bois, indiqué comme étant « l’octroi du poisson ». En haut de l’image, on distingue l’ancienne porte des Augustins au débouché de l’actuelle rue Espariat. On retrouve aussi la mention de la « grille de fer », entre les deux bassins qui existaient encore à l’entrée de l’actuel cours Mirabeau :
La vue ci-dessous par Nicolas Chapuy datée de la première moitié du XIXe siècle, figure probablement cette rustique baraque en bois de l’octroi du poisson près de l’ancienne porte des Augustins :
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Juillet 1842 – Du neuf :
En juillet 1842, fut approuvée la décision d’effectuer des réparations au local de l’octroi, les travaux devaient alors démarrer sous peu (3). En lieu et place de réparations, le terme approprié aurait plutôt été « reconstruction ».
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Août 1842 – On casse :
La démolition des anciennes masures qui accueillaient l’octroi à la « grille de fer » débuta en août 1842. On peut supposer que la construction du nouveau local débuta dans la foulée. Le projet du nouveau bâtiment était présenté comme un futur local spacieux bâti au même endroit, convenable, qui servirait d’entrepôt, et ou seraient en même temps placés les bureaux de l’octroi. (2)
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Septembre 1842 – On stoppe :
Tout juste un mois après avoir débutés, les travaux furent stoppés. La raison venait du souhait des habitants de la rue Saint-Esprit (l’actuelle rue Espariat) d’avoir une grille placée à l’entrée de leur rue. Ce souhait eu pour conséquence de repenser le plan de construction et d’implantation du futur bâtiment de l’octroi, alors tout proche (5).
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Mars / Avril / Mai 1843 – On repart :
Une fois le plan de construction revu, le préfet approuva en date du 10 mars 1843 la délibération du conseil municipal du 31 décembre 1842, consistant à la construction d’un bureau d’octroi et d’un local à usage d’entrepôt.
L’adjudication des travaux eu lieu le 11 avril 1843, avec une mise à prix de 29083 Fr et 15c, à destination des entrepreneurs intéressés (6).
Aux environs du 20 mai 1843, les travaux purent reprendre pour de bon (7).
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Août 1843 – Un chantier dangereux et ses drames :
Travailler sur un chantier autrefois, comme de nous jours, peut être source de dangers.
– Le 10 août 1843, un ouvrier fut lourdement blessé suite à la chute d’une poutre (8).
– Le 21 août suivant, un autre ouvrier fut lui aussi grièvement blessé, cette fois-ci par la chute d’une pierre qui lui broya la jambe. On craignait alors qu’une amputation ne soit inévitable (9). Il mourut de cette blessure dans la nuit du 25 au 26 août (10). Le 27 août, 300 ouvriers de la ville accompagnèrent sa dépouille jusqu’au cimetière.
Ces deux accidents (un blessé grave et un mort), en moins de deux semaines, attirèrent l’attention de la presse qui évoqua le manque drastique de sécurité du chantier. Les entrepreneurs avaient sous estimés l’ampleur de la tâche. Les machines destinées à une telle construction n’étaient clairement pas adaptées, les ouvriers n’avaient donc pas le matériel qu’il leur aurait fallu, faisant comme ils pouvaient, avec ce qu’ils avaient. Tout comme les échafaudages qui manquaient d’organisation.
Comme l’écrivait le journal La Provence dans son édition du 27 août 1843 : « Nous désirons que l’autorité fit surveiller sérieusement cette construction pour éviter que ce chantier ne soit le tombeau des ouvriers de notre ville ».
En ce qui concernait l’avancement du chantier à ce moment, soit après 3 mois, il était jugé comme peu avancé (10).
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Septembre / Octobre 1843 – Un chantier qui s’éternise et une esthétique qui divise :
En septembre 1843, le chantier avait débuté depuis 4 mois et il était toujours mentionné comme en cours de construction.
Pour reprendre les mots de la presse d’alors, il était qualifié d’une « lenteur désespérante » que l’on « était jamais resté aussi longtemps à faire déplorable ouvrage », comme-ci « une fatalité semblait attachée à ce chantier » (11). L’adjudicataire (entrepreneur en charge des travaux) devait, par ailleurs, respecter un certain délai d’achèvement, sous peine de perdre une partie de la somme mise à prix (12).
En octobre 1843, après 5 mois de chantier, l’édifice n’était toujours pas achevé mais probablement en phase de l’être dans ses grandes lignes car la presse ancienne donna son opinion sur son esthétique, preuve que la majeure partie de l’ensemble avait sa forme presque définitive.
Les travaux y étaient toujours jugés comme avançant avec lenteur mais surtout, pour reprendre les écrits du Mémorial d’Aix du 22 octobre 1843 (13) : « On ne fit peut-être jamais rien de plus contraire à toutes les règles du goût et de l’art, analyser les défauts, serait chose trop difficile et trop longue surtout, mais il suffit de voir pour comprendre tout ce qu’il y a de laid et de défectueux ».
Autant dire que l’allure de la construction n’emballait pas du tout les rédacteurs du journal..
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Fin 1843 / début 1844 :
Sans pouvoir donner la date exacte d’achèvement de l’édifice, on peut, à partir de la presse ancienne, conclure que le nouveau bureau central de l’octroi fut terminé entre la fin de l’année 1843 et le début de 1844.
– Ci-dessous, une vue actuelle où j’ai intégré le bâtiment recréé :
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L’esthétique du nouveau bureau central de l’octroi :
La façade principale de l’édifice s’ouvrait en direction du sud, sur la place de la Rotonde, qui n’avait pas encore sa fontaine (elle n’arrivera qu’en 1860).
De forme plus ou moins rectangulaire, à un étage, il possédait une terrasse soutenue par quatre colonnes de forme carrées, surplombant son parvis.
– Sa façade principale au rez-de-chaussée était percée de quatre fenêtres et d’une porte.
– La façade sud de l’étage était percé de cinq fenêtres dont une ou trois s’ouvrant probablement sur la terrasse.
– Les façades latérales (Est et ouest) possédaient quant à elles 3 ou 5 fenêtres à chaque étage.
– Un escalier longeant la façade principale sur sa longueur permettait d’accéder au bâtiment.
– Au moins trois cheminées couronnaient sa toiture.
[Par manque de documentation j’ai parfois dû être approximatif dans les détails énumérés ci-dessus, et en raison du même problème, je ne peux fournir de description concernant sa façade nord, à l’arrière.]
Dans un article de novembre 1843 (14), la presse, comme déjà vu plus haut, ne l’appréciait définitivement pas, le décrivant comme « un chef d’œuvre de mauvais goût ».
En octobre 1847 (15), un lecteur du Mémorial d’Aix y tenait des propos indiquant la divergence d’avis concernant l’esthétique de cette nouvelle construction :
« … Il est un monument à Aix dont tout le monde admire les élégantes proportions, le bon style architectural. (…) L’autre jour même, promenant avec ma canne et mon chien comme d’habitude, j’entendis à la Rotonde deux individus de bonne mine et de bonne tenue, dont je fis deux inspecteurs de monuments publics ; se dire entre eux, parlant de l’édifice en question et le considérant attentivement : C’est là un beau travail, digne d’une capitale ; ne pourrait-on pas en numéroter les pierres pour le transporter à Paris? Eh bien! M. le rédacteur, ce monument qui excite ainsi l’admiration de plusieurs personnes de ma connaissance, de beaucoup d’étrangers, ce monument, qui est celui de l’Octroi, me semble à moi horrible et épouvantable… ».
– Le plan ci-dessous représente la « Grande Rotonde » ainsi que le bureau central de l’octroi vers 1848. On notera aussi le décalage de plusieurs mètres vers l’ouest de la porte des Augustins :
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A partir de 1859 : Un bâtiment en sursis :
Il est bon de rappeler que la seconde moitié du XIXe siècle fut une période charnière pour l’espace formé par l’entrée du Cours et la place de la Rotonde. De nombreuses modifications y ont été effectuées et l’aspect définitif des lieux s’est longtemps cherché.
En février 1859, la presse rapportait que la fontaine de la Rotonde était quasiment achevée et que des essais de mise en eau devaient y être réalisés (sa réelle mise en eaux eu lieu en novembre 1860).
Mais elle rapportait aussi et surtout que l’embellissement et l’harmonisation des lieux, liés à l’ouverture de l’actuelle rue Espariat sur la place, allait avoir pour conséquence la disparition du bâtiment du bureau central de l’octroi (16).
– Ci-dessous, une vue de la place de la Rotonde en 1861, désormais avec sa fontaine depuis 1860 :
En 1862, la future disparition de l’édifice était à nouveau mentionnée (17), tout comme en 1863 (18).
En 1868, l’état du bâtiment, bien que condamné, ne semblait pas au mieux car une somme de 7000 Fr fut alloués pour consolider l’édifice à l’aide d’étançons (19). Quatre ans plus tard, en 1868, c’est la terrasse qui menaçait ruine, se désagrégeant, probablement à cause de l’humidité et de la mauvaise qualité de la construction (20) (pour rappel, le chantier fut long et l’entrepreneur n’avait pas fourni aux ouvriers les engins nécessaires).
– Ci-dessous, un plan de 1869 figurant encore le bâtiment de l’octroi :
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La fin du bureau central de l’octroi de la Rotonde :
La fin de l’édifice fut officiellement approuvée lors du conseil municipal du 23 mars 1872. Il y fut décidé que le bâtiment serai démoli et que le service central de l’octroi serait déplacé à l’hôtel des Princes qui lui était presque mitoyen (21).
L’adjudication des travaux de démolition et des matériaux au rabais eu lieu à la mairie le 28 juin 1872 à 16h00 pour une mise à prix initiale de 1500 Fr . L’offre fut remportée par l’entrepreneur-maçon Robert qui parvint à faire monter la somme à 1800 Fr (22).
La démolition du local du bureau central de l’octroi eu lieu l’année suivante, en février 1873 (23).
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– Ci-dessous, une réintégration du bâtiment recréé sur une vue actuelle :
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Le bureau de l’octroi et les lieux après 1873 :
Le bureau central – Déplacé :
Le bâtiment disparu donc, après seulement trente années d’existence. Mais les fonctions du bureau central de l’octroi ne disparurent pas pour autant :
– A partir de 1873, comme dit plus haut, il fut transféré à l’hôtel des Princes, sur le cours Mirabeau.
– Puis, le 31 juillet 1882, il fut installé au n°7 de la rue du Pont (l’actuelle rue Félibre Gaut) (24).
– Enfin, le 3 avril 1888, il fut déplacé au 1er étage de l’ancienne halle aux grains et l’entrée s’y faisait par la rue des Orfèvres (actuelle rue Foch) (25).
La suppression de l’octroi à Aix eu lieu progressivement à compter du 1er janvier 1927 (26).
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L’emplacement – Planté :
Une fois l’édifice disparu, la zone qu’il occupait ne resta pas longtemps vide. En effet, deux ans après sa démolition, les travaux de la ligne ferroviaire d’Aix à Marseille nécessitèrent de creuser l’avenue des Belges.
En raison des travaux, il fallu y enlever, en mars 1875, huit platanes pour percer la tranchée. Ces platanes ne furent pas jetés, mais replantés là où se trouvait le défunt bureau central de l’octroi (27) et (28).
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La modélisation du bureau central de l’octroi (1843-1873) :
J’ai réalisé cette modélisation à partir de vues anciennes partielles (photos et gravures). Les couleurs sont de mon imagination dans la mesure où les gravures ou les photos ne me prouvent pas forcément la réelle couleur qu’avait l’édifice. J’ai cependant essayé d’avoir un résultat homogène.
Autre souci : Le nombre de fenêtres des façades latérales qui, selon mes estimations auraient pu être de 3 à chaque étage mais qui sont au nombre de 5 sur la gravure d’Honoré Gibert en 1861. Dans le doute et pour conserver une certaine « légèreté », je n’en ai ajouté que 3 à chaque étage.
La partie arrière est quant à elle sans détails car je n’ai aucune vue de cette partie du bâtiment.
Cette modélisation qui m’a demandée de nombreuses heures n’est donc probablement pas exacte à 100% mais se veut la plus réaliste possible dans sa majeure partie. L’échelle du personnage à droite est probablement mauvaise mais j’ai oublié de l’enlever lors de l’export.
Pour manipuler le modèle, lancez-le en cliquant sur le bouton au centre et manipulez-le avec votre souris ou vos doigts (bien que cela soit plus appréciable sur grand écran :
Lien direct vers le modèle en cas de souci d’affichage
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– Sources écrites :
(*) Vie et mort de l’octroi, un impôt au profit des villes – Gallica / B.N.F.
(**) Règlement de l’octroi de la ville d’Aix du 31 décembre 1835 au 31 décembre 1840 (page 7)
(1) Jean Boyer : « Architecture et urbanisme à Aix-en-Provence aux XVIIe et XVIIIe siècles :
Du cours à carrosses au cours Mirabeau » (2004) – Pages 52 et 53
(2) Le Mémorial d’Aix du 4 août 1842 (page 3, colonne 1)
(3) Le Mémorial d’Aix du 24 juillet 1842 (page 3, colonne 2)
(4) Le Mémorial d’Aix du 4 novembre 1841 (page 2, colonne 2)
(5) Le Mémorial d’Aix du 4 septembre 1842 (page 1, colonne 3)
(6) Affiche du 9 mars 1843 (cote : Aff. 1843.03.09, 1)
(7) Le Mémorial d’Aix du 28 mai 1843 (page 3, colonne 2)
(8) La Provence du 13 août 1843 (page 3, colonne 1)
(9) Le Mémorial d’Aix du 24 août 1843 (page3, colonne 3)
(10) Le Mémorial d’Aix du 27 août 1843 (page 2, colonne 2)
(10) La Provence du 27 août 1843 (page 3, colonne 1)
(11) Le Mémorial d’Aix du 17 septembre 1843 (page 2, colonne 2)
(12) La Provence du 24 septembre 1843 (page 1, colonne 3)
(13) Le Mémorial d’Aix du 22 octobre 1843 (page 2, colonne 2)
(14) Le Mémorial d’Aix du 16 novembre 1843 (page 3,colonne 1)
(15) Le Mémorial d’Aix du 17 octobre 1847 (page 1, colonne 3)
(16) Le Mémorial d’Aix du 6 février 1859 (page 2, colonne 4)
(17) Le Mémorial d’Aix du 5 janvier 1862 (page 3, colonne 2)
(18) Le Mémorial d’Aix du 29 mars 1863 (page 2,colonne 2)
(19) Le Mémorial d’Aix du 30 août 1868 (page 2, colonne 1)
(20) La Provence du 28 janvier 1872 (page 3, colonne 1)
(21) Le Mémorial d’Aix du 31 mars 1872 (page 2, colonne 2)
(22) Le Mémorial d’Aix du 30 juin 1872 (page 2, colonne 1)
(23) Le Mémorial d’Aix du 23 février 1873 (page 3, colonne 2)
(24) Le Mémorial d’Aix du 31 juillet 1882 (page 2, colonne 2)
(25) Le Mémorial d’Aix du 1er avril 1888 (page 2, colonne 4)
(26) La République Aixoise du 10 janvier 1926 (page 2, colonne 2)
(27) Le Mémorial d’Aix du 7 mars 1875 (page 3, colonne 1)
(28) Le Mémorial d’Aix du 21 mars 1875 (page 2, colonne 1)
– Sources iconographiques :
Plan d’Aix en 1848 par Marius Gasquy : Gallica / B.N.F.
Plan cadastral du secteur Rotonde en 1828 :
Archives départementales des Bouches du Rhône (feuille L2)
Plan 1830 Aix (haut droite) : B.N.F. / Gallica
Plan d’Aix en 1869 : AD13 – Cote 1 Fi 2940
Photo du bâtiment de l’octroi par Claude Gondran (avant mars 1873) : https://bibliotheque-numerique.citedulivre-aix.com/idurl/1/7090 – Cote : PHO. GON. (1), 11
Photo du bâtiment de loin sur vue panoramique : https://bibliotheque-numerique.citedulivre-aix.com/idurl/1/7085 – Cote : PHO. GON. (1), 4
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