Article initialement publié le 25 décembre 2014 – Mis à jour le 1er août 2021 avec :
– l’ajout de nouveaux plans de la gare à différentes époques ;
– une modélisation refaite ;
– de nouvelles infos ;
– et une chronologie détaillée du quartier en fin d’article.
Publié il y a maintenant bien longtemps, j’ai décidé de reprendre cet article et de lui redonner une seconde jeunesse en l’agrémentant de plusieurs documents et d’une reconstitution du quartier à l’époque sur laquelle je me penche quand j’ai du temps.
Ayant eu certains documents entre les mains et ayant obtenu beaucoup plus d’infos entre temps, certaines parties ont été gardées, d’autres remplacées et de nouveaux plans et infos ont été ajoutés en août 2021.
Aujourd’hui nous allons découvrir la toute première gare d’Aix-en-Provence. Car avant celle qui se trouve en contrebas de l’avenue des Belges il y en eu une autre et elle se trouvait là où se trouve aujourd’hui la zone commerciale des Allées Provençales.
C’est peut-être difficile à imaginer, mais là où se dressent aujourd’hui la Fnac ou H&M (entre autres) se dressait une gare. Une gare dont la fonction a évolué au fil des siècles, d’abord pour le transport de voyageurs et de marchandises, puis uniquement pour les marchandises, et qui a fini par totalement disparaître.
Pour découvrir tout cela nous allons remonter le temps en nous aidant de différents plans et photos, en commençant par la moité du XIXe siècle jusqu’à rejoindre l’époque actuelle.
1856 – Les débuts de la gare :
Voici tout d’abord un plan nous montrant le quartier dans la seconde moitié du XIXe siècle et comme vous pouvez le constater, rien n’a vraiment changé depuis :
La construction de la gare débuta vers 1852. La ligne fut inaugurée le 31 août 1856 mais elle ne fut ouverte aux voyageurs que le 10 Octobre 1856, période où la fontaine monumentale de la Rotonde n’existait pas encore. Cette ligne ferroviaire reliait alors Aix à Rognac.
– Deux jours plus tard, le Mémorial d’Aix présentait les horaires des trains en première page :
On remarquera un détail qu’il faut rappeler : Bien que les horaires vers Marseille soient indiqués ci-dessus, la ligne ne menait pas encore directement à Marseille. Le train partant d’Aix à l’époque n’allait que jusqu’à Rognac (en desservant entre temps les gares des Milles, Roquefavour et Velaux). Il fallait ensuite repartir de Rognac pour rejoindre Marseille. Pour info, la trajet en train d’Aix jusqu’à Paris mettait 20h à l’époque !
L’apparence de la gare à ses débuts :
Cette gare était alors installée sur un sol placé trois à quatre mètres plus bas par rapport au sol de la Rotonde.
L’ensemble de l’infrastructure était divisée en deux parties. La partie nord était réservée aux voyageurs, tandis que la partie sud était, elle, pour l’expédition et la réception des marchandises.
L’illustration ci-dessous, que j’ai réalisée et qui est strictement basée sur un plan de la gare levé en 1865 :
L’illustration ci-dessus nous montre alors plusieurs quais qui s’achevaient en impasse.
– – –
Le quartier de la gare dans sa configuration d’entre 1856 et 1870 reconstitué en 3D :
A partir de plans anciens et des vues de Claude Gondran, j’ai TENTÉ de reconstituer ci-dessous le quartier tel qu’il était dans sa configuration d’entre 1856 et 1869-70.
Des détails peuvent varier, notamment à propos du style du bâtiment voyageur, mais dans les grandes lignes l’apparence des vues ci-dessous (refaites en 2021) nous montrent le quartier à l’époque, tel qu’il était dans les premières années de l’implantation de la gare – dans sa configuration d’origine :
Ci-dessous, voici une représentation en volume et en couleur du plan de 1865 :
Légende du plan ci-dessus :
1 – Le bâtiment voyageurs ;
2 – Le quai couvert de la gare de voyageurs ;
3 – Le quai couvert de la gare de marchandises ;
4 – Les toilettes pour les voyageurs ;
5 – Le magasin à coke (charbon)
6 – Le quai découvert de la gare de marchandises ;
7 – La remise des machines ;
8 – Les fosses à charbon ;
9 – La croix de mission ;
Ci-dessous, diverses vues en perspectives du quartier autrefois :
Et si on s’amuse à replacer la gare dans son état 1856-1877 dans le décor actuel, voila ce que cela donne :
– Vu du dessus :
– Vu en perspective :
1869 – Des modifications apportées à la gare :
La gare connu plusieurs ajouts à partir de 1869.
Notamment :
– un nouveau quai à bestiaux de 180 mètres de long à l’ouest de la gare ;
– un nouveau pont tournant de 14 mètres de diamètre à l’extrémité Est des quais;
– quelques modifications au niveau de la voirie.
Pour ce qui est de l’apparence de la gare en elle-même à l’époque, les documents photographiques semblent peu nombreux.
La vue ci-dessous est un assemblage (réalisé par mes soins) de deux clichés réalisés par Claude Gondran vers 1870-75 depuis la butte du Mont-Perrin en direction du nord-est.
On y observe partiellement l’ensemble de la gare telle qu’elle était environ 20 ans après son ouverture. Bien que partielle, cette vue est probablement la plus ancienne et la plus complète de la gare à cette époque :
J’y ai colorisé certains éléments pour les mettre en évidence :
– En rouge : la partie supérieure de la partie centrale du bâtiment des voyageurs, surmontée de son horloge ;
– En vert : le quai couvert de la gare de marchandises ;
– En mauve : le quai couvert (marquise) de la gare de voyageurs ;
– En bleu : un petit bâtiment faisant partie de la gare de marchandises ;
– En orange : une partie du mur d’enceinte de la gare de marchandises.
– – –
On peut aussi ajouter un autre cliché, toujours de Claude Gondran, lui aussi prit à la même époque mais dos à la fontaine de la Rotonde :
– On remarque sur le cliché plusieurs détails intéressants :
1 – Un détail du bâtiment des voyageurs vu depuis la place de la Rotonde vers l’ouest (on reconnaît l’un des lions de la fontaine au premier plan et la Croix de mission déplacée depuis),
2 – Une partie du quai couvert des voyageurs est aussi visible tout à gauche,
3 – Au ras du sol, à gauche du lion, on devine aussi, à peine, l’une des ailes du bâtiment principal, presque au niveau de la place dans la mesure où la gare était en contrebas :
Le déplacement de la gare des voyageurs – Chronologie :
A partir de 1875, les travaux de la nouvelle ligne Aix-Marseille débutèrent. C’est à cette période que furent percés le pont de l’actuelle avenue des Belges (de février à septembre 1875) et l’ancien pont-rail de l’avenue Shuman (achevé en 1875)
Février 1876 :
En février 1876, on annonçait la prévision de détruire le bâtiment de la gare de voyageurs en contrebas de la Rotonde et d’en réutiliser les matériaux pour la nouvelle gare. Les maçonneries du bâtiment du buffet de cette dernière étaient indiquées comme élevées et visibles.
Un bâtiment provisoire en bois allait être utilisé le temps que le transfert de la gare soit achevée (1*).
Juillet / Août 1876 :
En juillet 1876, les rails étaient indiqués comme posés jusqu’au viaduc de l’Arc de Meyran. On eu aussi l’idée de réutiliser tout le bâtiment voyageur ancien pour le transférer pierre à pierre au vu de la similitude de ces dimensions et de celles de substructions de la nouvelle (2*).
En août 1876, on construisait l’escalier, toujours existant, reliant l’actuelle avenue des Belges à la gare. Le talus fut percé à la pioche et les dalles étaient prêtes à la pose au 13 août (3*).
Toujours en août 1876, les platanes plantés un an plus tôt dans la cours de la gare se portaient bien (4*).
Novembre 1876 :
En novembre 1876, Les travaux de la nouvelle gare étaient toujours en cours mais les bâtiments du buffet et des messageries étaient achevés.
Du côté de la Rotonde, on commençait à démonter le bâtiment de l’ancienne gare de voyageurs pour en récupérer les matériaux. (5*)
Fin novembre 1876, le viaduc de l’Arc de Meyran était indiqué comme achevé (6*) (mais sa mise en service commerciale ne se fera que l’année suivante) .
Quant à l’ancienne gare, elle était indiquée à cette époque comme « sérieusement ruinée » du fait de son démontage.
Janvier 1877 :
Au début de l’année 1877, les travaux de la gare étaient un peu plus avancés, ses bâtiments étaient visibles depuis l’actuelle avenue des Belges.
A la même période, on procéda à la construction du bassin de la Chartreuse afin d’y stocker l’eau nécessaire aux locomotives.
Octobre 1877 :
La nouvelle gare et sa ligne reliant Aix à Marseille furent mises en service entre le lundi 13 octobre 1877 (8*).
La ligne Aix-Marseille passait alors par sept stations intermédiaires : Luynes, Gardanne, Simiane, Bouc-le-Pin, Septèmes, Saint-Antoine et Sainte-Marthe.
La ligne allant de Gardanne à Trets passait par deux stations intermédiaires : la Barrque-Fuveau et Peynier.
– – –
Les lieux de l’ancienne gare de voyageurs désormais QUE pour les marchandises :
Désormais l’emplacement initial de l’ancienne gare en contrebas de la Rotonde, ne fut alors dédié qu’au transport et à la réception de marchandises :
Tandis que certains bâtiments comme celui des voyageurs, la remise des machines ou le magasin à charbon disparurent, de nouveaux furent créés.
On peut citer, comme on le voit ci-dessous :
– Au centre, l’ancien « quai découvert » fut désormais couvert ;
– Au nord des voies, un nouveau quai découvert fut ajouté.
Enfin, à l’ouest de la gare, un nouveau bâtiment, la « rotonde des machines », fut construit vers 1875. Il était destiné à la mise en chauffe des locomotives :
– – –
Quant à la nouvelle gare réservée uniquement aux voyageurs, c’est celle que nous pouvons voir encore aujourd’hui et qui fut ouverte le 15 octobre en 1877 mais ne fut totalement achevée qu’au début de 1878. C’est lors de la création de cette gare que fut percée l’avenue Victor Hugo.
Après le déplacement de la gare de voyageurs en 1877, l’horloge qui se trouvait au sommet de l’ancien bâtiment voyageur ne fut pas replacée au sommet de la nouvelle gare. Elle fut alors exposée dans ce qui était autrefois le jardin de la gare.
On la distingue très bien tout à gauche sur la photographie ci-dessous :
L’horloge n’est visible que sur des clichés remontant au début du XXe siècle. Je n’ai aucune idée de ce qu’elle est devenue. Le jardin de la gare quant à lui est devenu l’actuel parking.
Des changements sur toute la ligne :
C’est aussi à cette époque que fut construit le viaduc pour franchir la vallée de l’Arc et qui enjambe aujourd’hui l’autoroute A8:
L’illustration ci-dessous, basée sur un plan d’environ 1860-1870, indique :
– En bleu : les lignes existantes avant la création de la ligne Aix-Marseille, et l’emplacement de la première gare près de la Rotonde ;
– En rouge : le tracé de la future ligne Aix-Marseille, et l’emplacement de la nouvelle gare qui fut construite à cette occasion, plus au sud ;
– En vert : l’emplacement du viaduc sur la ligne.
La gare de marchandises dans les années 1920 – 1930 :
Passons à présent aux années 30, on distingue qu’un nouvel édifice a fait son apparition juste à côté de la gare de marchandises: le Casino Municipal qui fut construit de 1922 à 1923.
– – –
1930 – Une passerelle pour traverser la gare :
A l’ouest de la gare (à la gauche de l’image), on distingue aussi l’apparition d’une passerelle. Pensée dès la fin des années 20, elle fut ouverte à l’été 1930. Un élément qui pourrait paraître sans grande importance mais qui, si on y réfléchi bien fut sans doute d’une grande utilité.
Longue d’environ 100 mètres elle épargnait aux habitants un long détour qui les obligeait à contourner la gare pour éviter les voies ferrées.
– Voici une vue aérienne de la gare en 1930 où l’on distingue la passerelle sur la gauche (la place de la Rotonde est sur la droite) :
Le XXe siècle, vers 1960 :
Voici à présent une photographie du quartier vers 1950-1960 avant la construction de l’hôtel des Postes ou l’on peut distinguer :
1 – La gare de marchandises et les voies
2 – La passerelle
3 – La manufacture d’allumettes (aujourd’hui Bibliothèque Méjanes)
4 – L’ancien Casino Municipal
5 – Le premier office du tourisme de la ville qui fut détruit dans les années 70.
– – –
Petit détail : l’ancienne gare de 1856 possédait un quai couvert par une marquise, ce qui était aussi le cas de la gare de 1877 (était-ce la même ?). Cette couverture initiale a été enlevée entre 1970 et 1971.
Fin de la parenthèse…
Fin des années 70 – le début du changement :
En 1964, l’hôtel des postes s’était déjà fait sa petite place sur une partie à l’est de la gare. Désormais, entre 1978 et 1979, c’est la gare routière qui s’est installée le long du quai couvert ouest de la gare de marchandises.
Voici ci-dessous, un photographie aérienne du quartier en 1979, entre la rotonde des trains et la poste, le long du quai couvert ouest, on observe le goudron et les marquages de la gare routière nouvellement installée.
– La vue ci-dessous, datant de 1979 et réalisée par Patrice Capoduro, en direction du nord-ouest, nous permet d’observer : une partie de l’ancienne gare de marchandise, la rotonde des trains (à gauche), et la passerelle qui enjambait les rails :
– La vue ci-dessous, datant de 1979, aussi réalisée par Patrice Capoduro, en direction du nord, nous montre l’arrière du casino ainsi que les voies de chemin de fer de la gare de marchandises qui se terminaient en impasse :
La vue ci-dessous est basée sur une vue aérienne réalisée le 26 avril 1980. Les rails, encore visibles à cette époque, disparaîtront sous du goudron avant juillet 1981 (datation réalisée à partir des dates des photos aériennes).
En 1980, la gare marchandises qui fut transférée aux Milles.
A partir de 1981 environ, les voies ferrées de la désormais « ancienne » gare de marchandises d’Aix laissèrent ainsi leur place à un parking ainsi qu’à la gare routière qui fut étendue et dont les locaux n’occupaient désormais plus qu’une moitié de l’ancien quai couvert ouest.
La vue ci-dessous, prise au tout début des années 80 par Patrice Capoduro, en direction du sud-est, nous montre le parking qui a remplacé les rails. A droite, on distingue le bâtiment de l’ancienne gare routière qui n’était en fait un des anciens quais couverts coupé en deux :
– Sur la photographie ci dessous datant de 1996, on distingue parfaitement le parking et la gare routière :
Le 6 Juillet 1999, la gare routière fini par être déplacée, provisoirement dans un premier temps, sur l’avenue de l’Europe jusqu’à la construction de structures définitives entre 2013 et 2014.
Des vestiges de l’ancienne gare retrouvés lors de fouilles en 2004 avant la transformation du quartier :
Si de nos jours il ne reste plus aucune trace de ces structures, certaines d’entre elles ont pourtant refait surface, un temps, lors de fouilles effectuées en 2004 peu avant le chantier du quartier Sextius-Mirabeau.
Les caves du bâtiment des voyageurs et le premier pont tournant :
– Le bâtiment voyageur fut inauguré en octobre 1856 et a disparu entre 1875 et 1877, remplacé par l’actuel qui se trouve plus au sud -ouest (qui est quasiment sont frère jumeau). Une partie de ses caves ont été remises au jour.
– Le premier pont tournant, apparu vers 1869 fut supprimé et remplacé par un nouveau édifié à l’ouest de la gare, près de la nouvelle rotonde des trains en 1875. D’un diamètre d’environ 14 mètres, une partie de la structure qui le soutenait fut remise au jour.
– – –
Les vestiges des fosses à charbon et du second pont tournant à l’ouest de la gare :
Bien qu’ayant été redécouverts en même temps, il faut rappeler que ces deux éléments n’ont fait que se croiser dans la mesure où les fosses à charbons ont été détruites pour l’aménagement du nouveau pont tournant vers 1875.
– Les fosses à charbon, construites en 1856 et démolies vers 1875, étaient au nombre de 6 et mesuraient 30 m de long pour 4 de large.
– Le pont tournant qui les a remplacé, construit vers 1875 ne fut plus utilisé et recouvert dans la première moitié des années 1960 (avant 1965).
– Quant à la rotonde des trains édifiée en 1875, elle fut probablement désaffectée dans les années 1960 (période de la disparition du pont tournant) et démolie entre 1980 et 1981.
Les grands travaux :
En 2003, c’est le Casino Municipal qui disparut lui aussi, l’édifice fut rasé et son successeur fut installé à l’emplacement des anciens abattoirs dans le quartier d’Encagnane.
La suite de l’histoire est plus proche de nous : les lieux finirent par devenir un chantier géant avec la construction d’immeubles et de parkings souterrains :
Quand à l’ancien hôtel des Postes construit en 1964, il fut profondément remanié afin qu’on lui greffe le nouvel office du tourisme.
Comparaisons en images :
Voici une comparaison de deux photographies, l’une datant des années 60, et l’autre qui nous viens de la modélisation en 3D de la ville d’Aix sur Google Earth et qui représente ce même quartier aujourd’hui. Je vous laisse comparer pour que vous puissiez vous rendre compte de l’évolution des lieux en 50 ans :
Voici une autre comparaison du quartier avec deux vues aériennes. L’une prise en 1930 et l’autre prise en 2017, soit un écart de 87 ans :
Chronologie générale du quartier entourant l’ancienne gare d’Aix-en-Provence :
– 1852 : Début des travaux de la gare en contrebas à l’ouest du centre ancien ;
– 31 août 1856 : Inauguration de la ligne Aix-Rognac ;
– 10 octobre 1856 : Ouverture de la gare aux voyageurs ;
– Novembre 1860 : Inauguration de la fontaine de la Rotonde ;
– 1869 : Ajout d’un quai à bestiaux de 180m + ajout d’un pont tournant de 14 m de diamètre aux voies de la gare ;
– 1875 : Construction de la rotonde des trains à l’ouest de la gare de marchandises + déplacement du pont tournant à proximité de celle-ci ;
– Février à septembre 1875 : Construction du passage sous l’avenue des Belges ;
– Début 1876 : Début du transfert du bâtiment de la gare de voyageurs ;
– Août – Septembre 1876 : Construction de l’escalier reliant l’actuelle avenue des Belges à la gare ;
– 13 octobre 1877 : Ouverture de la nouvelle gare des voyageurs et de la ligne Aix-Marseille plus au sud de la ville. La gare près de la Rotonde n’est alors plus destinée qu’aux seules marchandises ;
– Début 1878 : Achèvement total de la nouvelle gare de voyageurs ;
– 1921-1923 : Construction du casino municipal au nord de la gare ;
– 8 mars 1926 : Transfert de la croix de mission des abords de la gare vers le sud de la ville ;
– Eté 1930 : Ouverture d’une passerelle permettant la traversée des voies pour les riverains :
– 1960-1964 : Disparition du pont tournant de la rotonde des trains ;
– 1964 : Construction de l’hôtel des Postes ;
– 1978-1979 : Installation de la gare routière à proximité de la gare de marchandises ;
– 1980 : Transfert de la gare de marchandises aux Milles ;
– 1980-1981 : Recouvrement des rails de la gare de marchandises + destruction de la rotonde des trains ;
– Août 1981 : Destruction de la passerelle qui enjambait la gare (devenue alors inutile suite à la disparition des rails) ;
– 6 juillet 1999 : Transfert de la gare routière sur l’avenue de l’Europe + destruction de l’ancien bâtiment qui l’accueillait près de la Rotonde ;
– 2003 : Destruction du casino municipal ;
– 2004 : Fouilles effectuées et redécouverte des vestiges des caves, pont tournant et fosses à charbon de la gare ;
– 2004 à 2007 : Travaux sur et sous le secteur et disparition de tout élément se rapportant à la gare ;
– 2007 : Ouverture de la zone « Allées Provençales » bâtie à l’emplacement des anciennes voies + ouverture du G.T.P. bâti à l’emplacement de l’ancienne rotonde des trains et des fosses à charbons.
– Sources:
– Sources bis :
(1*) Le Mémorial d’Aix du 13 février 1876 (page 2, colonne 4)
(2*) La Provence du 23 juillet 1876 (page 2, colonne 1)
(3*) La Provence du 13 août 1876 (page 2, colonne 2)
(4*) Le Mémorial d’Aix du 20 août 1876 (page 2, colonne 2)
(5*) Le Mémorial d’Aix du 19 novembre 1876 (page 3, colonne 1)
(6*) La Provence du 26 novembre 1876 (page 2,colonne 2)
(7*) Le Mémorial d’Aix du 15 janvier 1877 (page 2, colonne 4)
(8*) Le Mémorial d’Aix du 21 octobre 1877 (page 2, colonnes 2 et 3)
Photo du quartier avant la construction de la Poste: amismejanes.blogspot.fr
Le site riche en infos de Mme Joëlle Jacq
L’étoile de Veynes – 1999 (pages 123, 124 et 125)
Photo de Claude Gondran (bâtiment voyageur) : Bibliothèque Méjanes, Aix-en-Provence – Cote : PHO. GON. (1), 12
Photo de Claude Gondran (depuis butte Mont Perrin) : Bibliothèque Méjanes, Aix-en-Provence – Cote : PHO. GON. (1), 4
Le Mémorial d’Aix du 12 octobre 1858 – Bibliothèque Méjanes, Aix-en-Provence – Cote : JX 0042
Vues aériennes anciennes : Remonter le temps (service de Géoportail) et Google Earth
Illustrations de la gare reconstituée en 3D : Damien Pachot
Remerciements :
– à Mr Patrick Haillot pour l’apport d’informations complémentaires ;
– à l’association des Amis de la Méjanes pour l’utilisation du cliché d’entête représentant la gare de marchandises vers 1960 ;
– A Mr Patrice Capoduro pour m’avoir permis de publier certains de ses clichés.
Mon père regrettait la vie d’autrefois a Aix qui n’était encore qu’un village (car la ville était calme sans voitures)
Vous pouvez m’envoyer des dates et liens si vous organisez des conférences à ce sujet
Jeanpierre chaubet
J’aurais beaucoup aimé connaitre la ville telle qu’elle était il y a quelques décennies, on m’en a souvent parlé et c’est vrai que ça devait être très agréable d’y vivre, malheureusement je suis né trop tard.
Je ne fais pas de conférences mais si j’entends parler d’un événement de ce type concernant le passé de ce lieu où celui de la ville je vous tiendrai au courant et j’en parlerai sûrement sur le site.
Ayant été accepté aujourd’hui dans le groupe « Aix-en-Provence d’autrefois et d’antan » sur FB, c’est via le fil de discussion du groupe que je suis arrivé avec plaisir sur votre site.
Je le découvre donc à peine (je pressens que je vais me régaler à lire vos articles !) et juste à temps pour apprendre qu’il y aura donc dans 2 jours cette conférence à laquelle j’assisterai immanquablement. Donc déjà un grand merci !
Né à Aix, il y a quelques 55 ans, j’y ai vécu pendant plusieurs périodes durant mon enfance et ma prime jeunesse, y suis revenu régulièrement pendant les vacances scolaires, et y suis définitivement revenu depuis 1991.
Je dois d’ailleurs avoir des photos personnelles sur Aix et les environs immédiats, vu que ma famille s’y est installée à la fin des années cinquante, photos que j’aurai le plaisir de vous communiquer, si vous le désirez bien sûr, afin des les partager, c’est toujours mieux que de les voir croupir dans un album au fond d’un placard…
Pour ce qui est de l’ancienne gare d’Aix, ayant travaillé dans les années 90 et jusqu’à sa fermeture/transformation en 2004-2005 à la Poste centrale d’Aix Principal, construite en 1964-65, j’avais remarqué, du balcon du dernier étage, les deux petits édifices au milieu du grand parking, me demandant toujours à quoi pouvaient-ils servir…
En 1992, en discutant avec un collègue facteur le jour même où il partait à la retraite, il m’apprit que ces petits édifices étaient les seuls restes de l’ancienne gare de marchandises.
Il y avait d’ailleurs encore un passage à niveau au bout de la rue Lapierre qui faisait un coude vers la gauche, qui donnait sur la rue des allumettes, avant ce qui est aujourd’hui le grand Théatre Provençal, après le parking de l’ancienne usine Thomson et le foyer des apprentis d’Auteuil.
Il m’apprit aussi, chose peu connue, et c’est là le but de mon commentaire, que le nom de la fontaine de la Rotonde, venait du fait qu’il avait existé en contrebas de cette fontaine, donc au bout des lignes de chemin de fer de l’ancienne gare, une rotonde ferroviaire, qui, après une rotation de 180°, permettait aux locomotives à vapeur de repartir dans le bon sens.
J’en ai eu confirmation quelques années plus tard par un vieil ami de ma grand-mère, décédé depuis.
Or, depuis, je n’ai jamais retrouvé de documents ni d’indices, sur internet ou dans des livres historiques, mentionnant ce fait. Aucun plan non plus où cette rotonde ferroviaire pourrait figurer…
En parallèle j’ai essayé en vain de trouver une autre explication de ce nom donné à la fontaine, qui était semble-t-il appelée « fontaine monumentale » au début de son existence (vu sur de vieilles cartes postales début des années 1900)
Ce nom a-t-il une autre origine, où vient–il bien de cette rotonde ferroviaire qui aurait donc bel et bien existé ?
Je me souviens que le fond du parking en contrebas donc de la fontaine, était de forme circulaire (ce qui tendrait à confirmer l’emplacement d’une rotonde). Il en partait 2 escaliers qui permettaient de monter du parking à la place de la libération.
Avez-vous déjà entendu parler de cette anecdote ?
Cordialement,
Alain Mariné
Je vous ai répondu sur votre adresse mail, c’est plus simple.
Cordialement.
Alain Boissin.
nous sommes sur SALON de Pce et avons une maquette de 10m de long qui representera assez fidelement la gare voyageurs dans les années 80!
cdt
gerald PATRUNO
club Trains et Miniatures Club 13 /MC de SALON de Pce
le nom de la place de la « Rotonde » était déjà mentionné de la sorte sur les plans du cadastre napoléonien vers 1830, donc avant la création de la gare. D’après ce que j’ai pu constater sur des plans du XIXe siècle, on parlait alors de la « grande Rotonde » pour l’actuelle place de la Rotonde et de la « petite Rotonde » pour l’actuelle place Anouar El-Sadate (au sud de l’actuelle avenue des Belges, ancien « chemin de Marseille »).
Le nom vient probablement de la forme circulaire des lieux.
[PS : je vous ai aussi répondu par mail].
Cordialement.